La guerre en Ukraine, un effet d’aubaine pour le bio ?
Dernière mise à jour : 4 sept.
La guerre en Ukraine, qui sévit maintenant depuis 2 mois, et qui a d’abord eu un impact sur les prix de l’énergie, provoque désormais un effet spéculatif inflationniste qui engendre une augmentation des prix des produits de grande consommation dans les supermarchés. Alors que l’on voyait le prix du gaz et de l’essence atteindre des niveaux historiques, c’est désormais notre alimentation qui est touchée.
Aucun produit n’est épargné : des fruits et légumes, aux produits d’épicerie, en passant par la viande, les huiles ou même les essuie-tout, l’inflation dépasse le seuil des 2% au mois d’avril. Et même si les marques distributeurs restent moins chères que les marques nationales, elles ne sont, pour autant, pas épargnées par cette hausse.
Et pourtant, elle ne fait que commencer… Après avoir atteint 4,8% sur un an en avril, l’inflation devrait dépasser les 5% en mai et atteindre 5,4% en juin, selon une estimation provisoire de l’Insee.

La hausse des prix touche-t-elle également la filière bio ?
Contrairement à l’agriculture conventionnelle, les produits bio sont moins impactés par la guerre en Ukraine. Les engrais et autres matières premières venus de Russie et d’Ukraine sont à l’origine de l’augmentation des prix. Or, les producteurs bio sont moins dépendants des produits importés d’Europe de l’Est limitant ainsi l’augmentation des prix de leur production. C’est le cas par exemple des engrais, qui sont moins consommateurs d’énergie dans l’agriculture bio, et donc moins inflationnistes.
A terme, un panier de produits bio pourrait égaler le même panier de produits conventionnels. Les producteurs misent sur la hausse des prix des fruits et légumes non bio pour trouver de nouveaux clients.
